Des responsables de communautés de la préfecture de Kpendjal viennent d’être formés sur la désinformation. La formation a été dispensée par les bénéficiaires d’une formation des formateurs tenue à la fin du mois de mai à Kara.
Cette formation avait porté sur les outils et techniques de lutte contre la désinformation. Elle a eu lieu du 20 au 31 mai 2024 à Kara. Les bénéficiaires sont venus de quatre préfectures de la région des Savanes (Tône, Cinkassé, Kpendjal-ouest et Kpendjal). Ils organisent désormais une restitution des travaux.
Le premier atelier de restitution s’est déroulé ce 11 juin 2024 à la salle Eldorado à Mandouri dans la préfecture de Kpendjal. Une cinquantaine d’invités ont pris part à la rencontre parmi lesquels, le secrétaire général de la préfecture DALLE Tchiopa, le maire de Borgou DIDJENGOU TONDJA, des membres d’associations de jeune.
Cet atelier ouvert par le Secrétaire général de la préfecture a permis de sensibiliser et d’éduquer les populations sur le phénomène et l’impact des fausses informations en cette période de crise sécuritaire que traverse la région des Savanes. Elle a pour but d’aider la population à distinguer les fausses informations des vraies grâce à des approches pratiques, et à encourager celle-ci à limiter la propagation de ces fausses nouvelles qui affaiblissent la cohésion sociale et la paix au sein des communautés. L’occasion a été également pour les acteurs formés de sensibiliser les participants sur les lois qui sanctionnent la diffusion ou la reproduction de fausses informations.
Le Secrétaire général de la préfecture de Kpenjal DALLE Tchiopa a salué l’initiative en émettant le vœu que ces cadres d’échanges se répètent, afin de toucher un plus grand nombre de personnes. Il a exhorté les participants à plus de prudence et de vigilance face aux informations qu’ils reçoivent car dit-il : « les gens ont partagé plusieurs fois des fausses informations qui ont entraîné des conséquences irréversibles, alors soyons vigilant dans le partage d’informations ».
Pour les participants, appréciation et gratitude étaient leurs mots sur cet atelier qui vient à point nommé et leur a permis de tirer beaucoup d’enseignements comme le témoigne KPALA Dambaye leader des jeunes de Mandouri : « je remercie le COAWEB et son partenaire financier pour avoir formé nos jeunes ; nous recevons beaucoup de messages audio et vidéo et images mais comme nous ne pouvons pas les vérifier nous les partageons. Désormais je vais vérifier avant de les partager et je prends l’engagement de sensibiliser les autres par rapport à ça ».
Et pour DAOUDA Alassani, membre de l’association des éleveurs de Borgou la prudence sera désormais de mise : « j’ai transféré plusieurs fois des images, les vidéos sans avoir vérifié. Désormais grâce aux applications qu’ils nous ont donné je vais essayer de vérifier avant de les partager et je ferai désormais attention aux appels au partage ».
Cette restitution fait suite à la formation de formateurs sur la lutte contre la désinformation, organisée par le Centre d’Observation et d’Analyse du Web (COAWEB) initiateur du média de vérification des faits Togocheck. Au total quarante participants sélectionnés sur la base de leur engagement à contribuer à la restauration d’un climat de paix et la cohésion sociale dans leurs communautés, ont bénéficié de cette formation.
Le projet s’inscrit dans le cadre d’un programme de sensibilisation et de formation à l’endroit des communautés de la région des Savanes avec l’appui de l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID) à travers son Programme régional d’appui aux pays côtiers (PRAPC).
L’atelier de restitution dans la préfecture de Kpendjal n’est que la première d’une série d’actions de sensibilisation que les bénéficiaires devront mener dans leurs communautés pour arriver à lutter efficacement contre la désinformation dans leurs milieux.