Formation sur la lutte contre la désinformation : ateliers de restitution à Cinkassé et Tône

Deux ateliers de formation sur les outils et techniques de lutte contre la désinformation se sont tenus ce mardi 18 juin 2024 dans les préfectures de Cinkassé et Tône dans la région des Savanes. Près d’une centaine de personnes dont les autorités locales, des membres d’associations de jeunesse et d’autres organisations, ont participé à ces ateliers. 

L ‘objectif est de sensibiliser et de former les populations de la région des Savanes en leur transmettant les notions théoriques et pratiques pour contrer les fausses informations et briser leur chaîne de propagation. Cette région étant en proie à des attaques de groupes extrémistes violents, la propagation massive des fausses informations a engendré un climat de confusion et de peur au sein des communautés qui ne savent plus distinguer la vraie information de la fausse.

Le projet est initié par le Centre d’observation et d’analyse du web (COAWEB) avec le soutien de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) à travers son Programme régional d’appui aux pays côtiers (PRAPC). Les formateurs, constitués des jeunes provenant de ces quatre préfectures, avaient été outillés par le COAWEB sur les pratiques et techniques de lutte contre la désinformation, lors d’une formation des formateurs en mai dernier à Kara.

Dans la préfecture de Cinkassé tout comme celle de Tône, l’atelier a été ouvert par les Secrétaires généraux des deux préfectures qui ont salué l’initiative et félicité les formateurs pour leur engagement. 

Les contenus déroulés au cours de ces ateliers dans les deux préfectures ont porté sur la désinformation, ses causes et ses conséquences, comment les identifier et les outils de vérification des fausses informations.  Les participants ont aussi été formés à la création de contenus de sensibilisation et entretenus sur les lois qui sanctionnent la diffusion des fausses informations. 

A Cinkassé où la formation s’est déroulée à la maison des jeunes, le Secrétaire Général de  cette préfecture, LAMBONI Kambarime a attiré l’attention des participants sur le fait qu’ils peuvent innocemment être des acteurs ou des victimes en partageant des informations dont ils ne maîtrisent vraiment pas la source. Il les a invités à faire preuve de retenue sur les réseaux sociaux et dans la vie active.   

Le maire de la commune Cinkassé 2, DEBIRE Kandjime et le Secrétaire Général de la commune Cinkassé 1, ABOUDOU Bouraima ont à tour de rôle félicité les différentes parties prenantes à cette activité. 

A la salle de conseil de la préfecture de Tône, le secrétaire général Esso PIRENEWE a quant à lui déclaré que cet atelier apparaît comme une opportunité pour les uns et les autres de contribuer activement à la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme dans les Savanes et toute forme de fausse information.

Le préfet de Tône, Tchimbiadja Yendoukoa Douti, à la fin de la formation a encouragé les jeunes à être des ambassadeurs de la lutte contre les Fakes news dans la préfecture de Tône. “La désinformation est une bombe à retardement, de nos jours on n’a pas besoin d’une arme pour tout détruire, il suffit d’une Fake news et tout est détruit“, a-t-il déclaré.   

Les participants se sont engagés à relayer les acquis de cette formation dans leurs différentes communautés afin de changer les habitudes, les comportements et les mentalités des uns et des autres pour faire régner et pérenniser un climat de paix : “ À l’issue de cette rencontre j’ai appris comment distinguer la vraie de la fausse information. A partir d’aujourd’hui j’ai compris qu’il faut être vraiment sûr d’une information avant de la partager. Je compte au retour sensibiliser les camarades de quartier et les autres membres de l’association sur la thématique” ; c’est ce qu’a déclaré Baba Yovo, président régional de l’Association nationale des albinos du Togo (ANAT).

Ces deux ateliers à Cinkassé et Tône marquent une étape significative dans le programme de sensibilisation et de lutte contre la désinformation, initié par le PRAPC.  D’autres initiatives sont prévues toujours dans le cadre de ce programme, notamment la collaboration avec des influenceurs locaux pour la production de contenus de sensibilisation.

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