Les risques de transmission de la Covid-19 dans l’eau sont faibles

Des inquiétudes partagées par des internautes via WhatsApp avec Togocheck soulèvent la question relative aux risques de contamination par la Covid-19 lors des baignades en piscine, à la mer ou dans les lacs d’eau douce. Selon les experts ce risque est faible.

Mer, piscine, eau douce : des risques variables

Docteur KINDE Rebecca, épidémiologiste à Lomé contactée par Togocheck, a indiqué que le virus est moins actif dans la mer à cause du sel et dans la piscine en raison du chlore. Par contre, poursuit-elle, le virus peut se transmettre dans l’eau par des sécrétions respiratoires et les contacts entre les personnes.

Abondant dans le même sens, Docteur Koffi Ebenezer AGBETIAFA, Directeur préfectoral de la santé du Golfe, contacté par Togocheck via la messagerie WhatsApp explique : «En général, l’eau des piscines est traitée au chlore et aussi avec d’autres désinfectants comme le brome, l’ozone et les rayons Ultra-violets, sachant que les rayons ultra-violets C neutralisent et tuent même les virus. Donc il est peu probable que le virus puisse survivre bien longtemps dans l’eau des piscines.»

Concernant l’eau de mer, il ajoute « le virus aura tout le mal du monde à survivre dans l’eau de mer quand on sait que la lumière du soleil a aussi des actions sur le virus. C’est à dire  que la lumière du soleil a des actions dénaturantes sur les milieux biologiques dans lesquels le virus peut survivre à l’extérieur.»

Pour ce qui est de l’eau douce, notamment la rivière, les lacs etc. « le virus peut survivre plus longtemps dans ces eaux douces que dans la mer qui est en général salée et l’eau de piscine qui est assez désinfectée.», conclut-il.

Dans une étude réalisée par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, Ifremer, des tests ont été effectués sur des échantillons d’eau de mer sur toutes les côtes françaises, ainsi que dans des coquillages, notamment dans des zones où les eaux usées se déversent massivement. Aucun des échantillons testés n’a présenté de trace du Coronavirus.

Pour Soizick Le Guyader, qui a mené la recherche, «l’absence de traces du SARS-CoV-2 révélée par notre étude est une bonne nouvelle, mais cela ne signifie pas que tout danger est définitivement écarté», rapporte france.info, dans une publication le 21 juin 2020.

Les facteurs à risque

Toujours selon le Docteur Ebenezer Koffi AGBETIAFA, cité précédemment, les risques de contamination dans les différents lieux de baignade (piscine, mer, lacs d’eau douce et rivières) seront plus liés « au nombre de personnes qui se baignent à la fois dans ces eaux, sachant qu’en se baignant on fait beaucoup d’efforts, l’eau va dans la bouche et on respire profondément. Ce sont des gestes qui exposent beaucoup plus à la propagation et à la contamination par le virus que l’eau elle-même».

Une étude du conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol, parue début mai et publié sur leur site web csic.es, confirme que quel que soit l’endroit, “la principale voie de transmission du SRAS-CoV-2 dans les plages, les rivières, les lacs et les piscines passe par sécrétions respiratoires générées par la toux, les éternuements et le contact de personne à personne”.

https://www.csic.es/sites/default/files/informe_playasypiscinas_csic.pdf

Que ce soit à la piscine ou à la mer, ce n’est pas l’eau qui présente un risque, mais plutôt la promiscuité entre les différents baigneurs.

Les mesures à prendre

Dans un article publié le 8 juillet 2020, Doctissimo.fr, un site web français d’informations médicales, précise que, la maladie (Covid-19) se transmet par les voies respiratoires, par les postillons (éternuements, toux) et que ’“on considère qu’un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou une discussion en l’absence de mesures de protection”.

https://www.doctissimo.fr/sante/epidemie/coronavirus-chinois/coronavirus-ce-qu-il-faut-savoir

Une étude américaine publiée en anglais sur pnas.org affirme également que «Les gouttelettes de parole générées par des porteurs asymptomatiques du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) sont de plus en plus considérées comme un mode probable de transmission de la maladie».

https://www.pnas.org/content/117/22/11875

Il revient donc pour se prémunir de la contamination, de respecter les mesures barrières commerce l’indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment la distanciation sociale.

Conclusion

Il ressort de toutes ces explications que la baignade dans des eaux traitées comme la piscine et dans l’eau de mer est peu risquée. Ce risque se trouve plus élevé lors des baignades dans les eaux douces. Mais, selon les experts de la santé, la principale voie de transmission de la Covid-19 demeure la voie aérienne par les gouttelettes expulsées lors de la toux, des éternuements, en parlant ou en touchant des surfaces contaminées par le virus.

Ainsi, lors des baignades, la principale précaution à prendre est la distanciation sociale d’au moins un mètre en plus des autres mesures barrières comme conseillées par l’OMS.

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